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Maud Bregeon, voix du gouvernement Lecornu et fervente partisane de la réforme des retraites
information fournie par AFP 13/10/2025 à 13:29

Maud Bregeon, alors porte-parole du gouvernement démissionnaire de Michel Barnier, à la sortie du conseil des ministres le 11 décembre 2024 à Paris ( AFP / Alain JOCARD )

Maud Bregeon, alors porte-parole du gouvernement démissionnaire de Michel Barnier, à la sortie du conseil des ministres le 11 décembre 2024 à Paris ( AFP / Alain JOCARD )

Nouvelle porte-parole de l'exécutif, Maud Bregeon se retrouve face à une délicate équation personnelle: farouche défenseure des positions macronistes, à commencer par la réforme des retraites, elle sait que la survie du gouvernement tient en grande partie à l'annonce d'une suspension réclamée par les socialistes.

La fonction de porte-parole d'un gouvernement sous la menace d'être censuré, avec la mission quasi-impossible de faire adopter un budget dans un Parlement sclérosé, n'est pas nouvelle pour cette députée des Hauts-de-Seine.

La responsable politique de 34 ans occupait déjà ce poste dans l'équipe de Michel Barnier, nommé Premier ministre en septembre 2024 après la dissolution... et tombée trois mois plus tard, en décembre.

"Dans ce moment difficile pour le pays et souvent angoissant pour nos concitoyens, je n’ai qu’un objectif: aider à la réussite de Sébastien Lecornu et de ce gouvernement", a-t-elle réagi sur X dans la foulée de sa nomination dimanche soir.

Ses mots d'ordre: "Apaisement, stabilité, sobriété". Un ton posé qui contraste avec les déclarations récentes, souvent franches, et parfois mal reçues par le Parti socialiste de cette figure médiatique du camp macroniste, proche du garde des Sceaux Gérald Darmanin.

Maud Bregeon, alors porte-parole du gouvernement de Michel Barnier, le 3 décembre 2024 à l'Assemblée nationale à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Maud Bregeon, alors porte-parole du gouvernement de Michel Barnier, le 3 décembre 2024 à l'Assemblée nationale à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )

Dimanche soir, le secrétaire général du PS Pierre Jouvet citait même son nom comme l'une des nominations qui ne donnaient pas de "très bons signes" au parti à la rose, qui détient pourtant la clé de la survie du gouvernement.

Il rappelait notamment sur BFMTV que Mme Bregeon "était montée très fort" la semaine dernière contre la nomination d'un Premier ministre de gauche.

- Une suspension "dramatique" -

Sur les plateaux de télévision, cette femme politique réputée "puncheuse" était également montée au créneau pour défendre, avec ardeur, la réforme des retraites d'Elisabeth Borne, au moment où Sébastien Lecornu négocie avec le PS.

Une réforme qu'elle "soutient depuis des années" et sur laquelle "elle a fait deux fois campagne" lors de son élection comme députée en 2022, puis en 2024, et dont la suspension "serait absolument dramatique", martelait-elle encore trois jours avant sa nomination sur TF1.

Dans une boucle interne au sein du groupe macroniste à l'Assemblée, Maud Bregeon écrit même: "Le compromis ce n'est pas mettre les deux genoux à terre par peur de la dissolution".

Lundi, sur RTL, la porte-parole du nouveau gouvernement ne s'est pas dérobée: "Je ne suis pas là pour prendre les gens pour des imbéciles. Ma position sur la réforme des retraites est connue. Pour autant, je suis démocrate, ça ne signifie pas que je refuse le débat. Chacun sera face à ses responsabilités".

Cette ancienne ingénieure d'EDF, spécialiste du nucléaire, originaire de Poitiers, a rejoint dès ses débuts la famille macroniste en adhérant à En Marche en novembre 2016. Elle est aujourd'hui en couple avec le député Renaissance Pierre Cazeneuve, lui même fils du député Renaissance Jean-René Cazeneuve.

En mars 2020, elle devient conseillère municipale de Levallois-Perret, après avoir échoué à succéder à Patrick Balkany lors des municipales.

Quelques mois plus tard, elle devient porte-parole du mouvement macroniste, puis démissionne d'EDF après son élection comme députée en 2022.

Dans l'hémicycle, l'élue Renaissance s'était distinguée comme rapporteure du projet de loi de relance du nucléaire adopté en 2023.

Réputée "fonceuse" dans son camp, elle est décrite comme "l'une des dernières incarnations du macronisme arrogant" par une source au sein du groupe socialiste.

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